Voler en DJI Inspire Raw

Cela fait bientôt 3 ans que le drone a pris une place essentielle dans mon travail de prise de vue, élargissant les possibilités de cadrage et de mise en scène. J’ai passé mon brevet théorique ULM en 2014 afin de pouvoir exercer et proposer mes services d’opérateur drone pour l’audiovisuel. Cela m’a permis de voler sur des sites extraordinaires comme le Mont Saint Michel, les cités d’Angkor au Cambodge, les châteaux de Chantilly, de Pierrefonds ou encore sur 3 Petites Cités de Caractères en Bretagne avec la réalisation de mon exposition photo Regards Croisés.

L’évolution de la technologie depuis ces dernières années a été impressionnante ! Après m’être fait la main sur les Phantom 1, Phantom 2 et Phantom 3, après avoir embarqué mon GH4 sous un DJI S800 Evo, puis photographié en S3 avec un DJI F550 équipé RX100 IV, me voilà aujourd’hui propriétaire d’un DJI Inspire X5 Raw. Et cette dernière machine combine tous les avantages de l’ensemble des machines précédemment cités ! Petit tour du propriétaire de la machine aux allures d’insecte motorisé…

inspire-x5

Les caméras X5 / X5R

camera-x5A l’annonce des nouvelles caméras X5/X5R, systèmes caméra/nacelle motorisés et stabilisés conçus pour être utilisés sur les drones Inspire (et les poignée Osmo), j’ai tout de suite vu l’intérêt d’une telle configuration pour mes tournages. Fervent utilisateur des boitiers m4/3 (le GH4 reste l’un de mes outils de prise de vue vidéo favori) je disposais de plusieurs objectifs micro 4/3 comme le très bon Olympus 12mm. Ce format est un excellent compromis entre compacité et qualité, et les performances vidéos du GH4 ne sont plus a démontrer.

J’ai donc commandé une machine Inspire 1 Pro équipée de 2 parachutes et de 2 radios, ce qui me permet de voler en agglomération (scénario de vol S1 et S3) avec l’aide d’un cadreur pour les plans les plus exigeants.

Une machine tout en un

L’Inspire est une machine très bien pensée et performante. Malgré quelques ratés au lancement des 1ères machines entrainant quelques crashs inexpliqués (c’est récurant chez DJI qui lance ses produits généralement trop tôt en considérant les early adopters comme des beta testeurs), des firmwares plus aboutis sont venus consolidés la fiabilité de l’engin.

On peut dire aujourd’hui que c’est une machine fiable et même assez robuste. Je lui vois plusieurs atouts :

  • La possibilité de travailler avec un cadreur, la caméra tourne sur 360°
  • Son faible encombrement (l’ensemble tient dans une valise) pour un poids <4kg (vol S3)
  • Une autonomie relativement correcte par rapport à la qualité des images réalisées
  • La facilité d’utilisation des systèmes DJI (application DJI GO, retour tablette)
  • La possibilité de changer d’optiques
  • La X5R permet de filmer en raw, en vol et au sol (Osmo)

Pour moi cette machine réunie les différents atouts de mes précédents drones :

  • La compacité, la rapidité de déploiement et la facilité d’utilisation des Phantom
  • La qualité d’image d’un boitier pro (GH4/5D/A7) avec objectifs interchangeables et possibilité de filmer en raw

Prêt à voler en 5mn

Je sors la valise de mon coffre, check de l’environnement de vol : pas de problème particulier pour décoller et voler en toute sécurité. Je saisi ma radio, je la relie à un ipad mini 4 qui me sert de moniteur. J’allume la radio et l’ipad, l’application DJI GO installée sur la tablette me servira d’interface avec l’Inspire (comme avec toutes les machines DJI: Phantom, Osmo, Ronin, etc…).

Radio et ipad mini 4

Batteries intelligentes DJI

Je branche une des 5 batteries sur le drone en l’insérant dans l’espace laissé vide au dessus du carénage, j’allume en pressant 2 fois consécutives le bouton power de la batterie intelligente, la 2ème pression est maintenue jusqu’à entendre le son d’allumage du drone. Par le clignotement de ses LED, la machine m’indique qu’elle est en position “voyage”, je le redresse en position de vol grâce à un interrupteur actionné sur la radio. Son corps se lève, il est maintenant possible de connecter la caméra. Pour cela j’éteins la batterie puis je viens clipser la X5R sous le corps de l’animal, je lui adjoint l’objectif Olympus 12mm avant de lui ajouter ses 4 hélices. Je rallume la batterie : La voilà prête à voler !

 

inspire3
inspire2

Dernier check de tous les éléments de l’Inspire : Les parachutes sont bien branchés, j’ai mon retour caméra, pas de signal particulier sur l’interface, batteries et hélices sont bien connectées. L’application m’indique que plusieurs signaux satellites ont été trouvés, au moins 6 pour voler en mode assisté GPS. Une voix me signale que le point de décollage a été enregistré, il est marqué sur la carte : Celui-ci sert de référence en cas de coupure de signal ou lors d’une procédure de retour forcé (utile en cas de perte visuelle du drone, panne ou tout autre anomalie).

Inspire ready to fly

Je maintiens les 2 joysticks de ma télécommande vers l’intérieur, en position basse. Quelques secondes et les moteurs s’allument, “ready to take off”, une petite pression sur les gaz et l’insecte s’élève dans les airs. Ses bras se rétractent en position haute, dégageant ainsi complètement le champs de vision de la caméra sur 360°. L’Inspire réagit bien aux différentes commandes que j’exécute ; rotations, balancements. Je pousse les gazs, l’opération peut démarrer !

Vol DJI Inspire

 

Le choix des optiques

Le gros avantage de l’Inspire avec caméra X5/X5R reste pour moi la possibilité de changer d’objectifs : Je dispose de 4 optiques m4/3, 8mm, 12mm, 15mm et 45mm, équivalent en format 24×36 à des focales de 16mm (en fisheye), 24mm, 30mm et 90mm.

panasonic 8mm

Panasonic 8mm

olympus 12mm

Olympus 12mm

dji 15mm

Dji 15mm

olympus 45mm

Olympus 45mm

L’Olympus 45mm et le Fisheye 8mm de Panasonic ne sont pas reconnus compatibles avec les caméra X5 par DJI. Cependant après test, cela fonctionne bien. Il faut veiller à ajouter du poids sur le 45mm qui est trop léger, ce que j’ai fait en ajoutant un filtre. Le rendu est exceptionnel et il très intéressant de filmer avec ce type de focale en drone; les perspectives paraissent plus “écrasées”.

Le fisheye 8mm ne fonctionne bien qu’en vidéo avec un léger vignetage qui disparait lorsque l’on redresse l’image déformée. Il est par contre inexploitable en photo, le vignettage est beaucoup trop important.

La qualité de l’image

La qualité des images en photo comme en vidéo est remarquable. Voilà un exemple de photos réalisée avec la X5 + Olympus 12mm pour l’exposition Regards Croisés, cliquez sur l’image pour la voir en haute définition sur ma page Flickr.

Cloitre Tréguier

 

Et pour la vidéo ?

Je posterai ici très bientôt une rapide démo vidéo de différents plans tournés avec la X5 et la X5R. Les caméras permettent de filmer en DLog, un profil “flat” d’image idéal pour la post-production. Je vous montrerai dans la vidéo à venir l’image avant et après retouches.. Mais en attendant, je pars faire des images !!

Merci d’avoir pris le temps de me lire. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires et questions, j’y répondrai dans la limite de mes connaissances et de mon emploi du temps, sinon d’autres n’hésiterons pas à le faire pour moi !

Guillaume Le Berre

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